Charles Ndongo m’a supplié de laisser tomber - Cyrille Sam Mbaka

Le vice-président de l’Udc revient sur l’incident survenu à la télévision nationale alors qu’il était invité à participer à un débat auquel prenaient part Jacques Fame Ndongo, Garga Haman Adji et Ekema Patrick, maire de Buéa. Le représentant du parti d’Adamou Ndam Njoya tout comme l’autorité municipale ont été empêché de participer finalement à l’échange sous le prétexte que le plateau était déjà saturé. Pas du tout d’accord avec cette manière de faire, l’on a accordé une interview à nos confrères de Voice Radio, une radio urbaine émettant à Yaoundé.

Comment avez-vous apprécié le fait que vous n’ayez pas pris part au débat sur la télévision nationale alors que vous avez été formellement invité ?

Je suis le premier surpris. J’aime ce genre de plateau parce que je me retrouve souvent avec les gens du même bord et je crois qu’il est nécessaire qu’il y ait ce genre de débat. Je suis arrivé le premier à la Crtv, j’ai même assisté à la production du journal. Les autres sont arrivés et nous sommes allés au maquillage. Je l’ai fait le premier suivi du maire de Buéa et lorsqu’on s’est levé les ministres Garga et Fame Ndongo se sont aussi installés, nous nous sommes avancés et avons été installés par le journaliste Bihina qui était déjà en poste. Seulement, on voit le temps passer sachant que le maquillage ne prend pas autant de temps, je vois des concertations et puis finalement quelqu’un vient me voir pour me dire que le Directeur de l’information veut me voir. Je vais donc au bureau de cette dame qui me signale plutôt que c’est le Directeur général qui a besoin de moi.

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J’y suis allé, nous avons changé des civilités et voyant le temps passer, je lui ai dit que je souhaite redescendre participer à l’émission qui devait démarrer. C’est à ce moment qu’il me dit qu’il est très embêté, mais il a accepté de me sacrifier parce que le podium devait être saturé. Je lui ai dit que je comprenais ce qu’il tentait de me dire. Dès lors, je suis parti en lui signifiant mon courroux face à cette attitude inélégante tout en précisant qu’il ne s’agit pas d’une affaire technique mais politique. Le Dg était embarrassé, je ne peux pas dire que c’est la Crtv qui a crée cette situation, en revanche, je vois la main du politique. Moi, j’étais déjà sur le plateau avec le maire mais les deux ministres refusaient de nous rejoindre pourquoi ? Allez donc le savoir. J’ai donc constaté que même le maire de Buéa était parti.

La Crtv s’est-elle engagée à assumer le préjudice causé ?

Je suis parti de Douala sans rien lui demander. Ce n’est pas la première fois que je passe à la Crtv. Je n’ai rien demandé à Charles Ndongo. C’est la chaîne publique, on a des choses à dire aux Camerounais. En tout cas quand je viens à Yaoundé je prends l’avion et le retour est toujours assuré par moi-même. Charles Ndongo m’a supplié de laisser tomber. Quand vous vous retrouvez dans ce type de situation, vous ne demandez pas le remboursement parce que moi je ne partais pas à la Crtv pour qu’on me rembourse quelque chose je regrette juste que mon discours n’ait pas été entendu.

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Quelles sont les mesures prises par le parti pour tenter de gérer ce type d’incident en cette période de précampagne ?

Nous travaillons depuis, nous avons une maturité parce qu’ayant déjà participé à plusieurs rendez-vous électoraux. Nous repartons sur le terrain pour contrôler le vote et voir dans quelle mesure l’opposition peut capitaliser les efforts. La discussion est ouverte. Ce qui est important c’est de toucher les Camerounais et de leur dire quels sont les enjeux de l’heure. Dites-moi si un candidat gagne peut-il résoudre les problèmes des Camerounais ? Je ne crois pas. Il lui faut une équipe pour résoudre tous les problèmes qui se posent actuellement.